Parce qu'à la Ferme COUTANT And Cow, nous avons choisi une alimentation basée sur l'herbe, pour nos vaches, nous les maintenons le plus longtemps possible au pâturage à l'automne.
Faire évoluer nos pratiques pour faire pâturer plus
Quand l'été s'est bien installé avec des températures chaudes (supérieures à 25°C) et un manque de pluviométrie, nos prairies ne produisent plus d'herbe et une partie de notre cheptel arrête souvent de pâturer en fin d'été (du 15 août au 15 septembre). Les vaches qui ne peuvent plus manger d'herbe dans les champs sont alors alimentées comme en plein hiver avec du foin et de l'enrubannage récoltés au printemps. C'est coûteux!
Mais pour la plupart d'entre elles, nous essayons de maintenir le pâturage. Pour cela, nous cultivons depuis plusieurs années, et de plus en plus, des cultures dites intermédiaires.
Nous implantons ces cultures intermédiaires entre deux cultures principales. Dès la moisson des céréales en juillet, nous cultivons légèrement le sol et nous semons un mélange de plantes : colza fourrager, sorgho, sarrasin et avoine brésilienne.... Aux premières pluies (mêmes faibles), ce mélange va germer et pousser. Si tout va bien, 40 à 60 jours plus tard, les vaches peuvent le pâturer. Quand les vaches auront tout mangé, nous pourrons alors implanter la culture suivante :
- soit une nouvelle prairie semée au mois de septembre ou début octobre
- soit une céréales (triticale) avec des protéagineux (pois, féverole, gesse), semés en novembre ou début décembre
Concrètement à la Ferme COUTANT And Cow...
Par exemple cette année, un lot de vaches avec des veaux ont pâturé 3 hectares de cultures intermédiaires, appelées aussi couverts végétaux, pendant une quinzaine de jours. Pendant ce temps, les prairies se sont reposées, l'herbe a repoussé et ce lot de vaches avec veaux a ainsi pu continuer le pâturage.
Un autre lot de vaches à l'engraissement a brouté dans les prairies tout l'été. Depuis début octobre, elles pâturent un mélange de colza fourrager et sorgho. Au total, 4 hectares de ce couvert végétal leurs sont réservés. N'ayant plus besoin d'herbe pour ce lot de vaches, les autres troupeaux bénéficient de surfaces d'herbe plus grandes et leur période de pâturage sera ainsi allongée.
Les vaches à l'engraissement grossissent tranquillement et certaines d'entre elles seront abattues sans avoir consommer de céréales et protéagineux (habituellement utilisés en ration d'engraissement).
Pour nous, cela représente un gain de temps et un gain financier, tout en conservant notre qualité de viande.
Mais aussi des avantages moins visibles
L'implantation des couverts végétaux présente aussi des atouts cachés.
Les sols ne restent jamais nus et nous luttons ainsi contre l'érosion.
La présence d'un mélange de plantes favorise la biodiversité. Avec le beau temps en septembre, nous pouvions observer dans les champs, une multitude de papillons, d'insectes (abeilles entre autres) et du gibier (lièvre). Tous ces animaux y trouvent soit un habitat, soit leur alimentation, soit les deux. Cela peut paraitre anodin et sans intérêt à court terme, pourtant d'un grand intérêt à long terme et pour les futures générations.
La couverture du sol par cette culture intermédiaire apporte aussi des bienfaits au sol lui-même. En effet, le système racinaire des plantes va coloniser le sol en profondeur et ainsi favoriser son aération et la circulation de l'eau et des éléments nutritifs dans le sol. Tout sera réuni pour que le sol vive bien (le nombre de vers de terre en témoigne) et permettre aux cultures suivantes de bien s'implanter et assurer une bonne croissance.
Le pâturage constitue pour nous la meilleure façon de nourrir nos vaches. On part d'un postulat pourtant simple à comprendre : la vache est un herbivore!
Mais le pâturage de prairies ou de couverts végétaux nous permet aussi de développer la biodiversité sur la Ferme COUTANT And Cow et de maintenir voire améliorer la fertilité de nos sols.
Dit comme ça, le choix paraît simple!!
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